Le château
Un lieu privilégié au bord de l'Indre
A deux kilomètres à l’ouest d’Azay-le-Rideau, on pénètre à l’Islette par un portail daté de 1638, cantonné de deux pavillons carrés.
Le château se trouvant rive gauche de l’Indre, un pont en traverse le bras principal, laissant voir l’ancien moulin qui répartit les eaux. Il s’agissait sans doute à l’origine d’un moulin banal où chacun devait venir moudre son blé moyennant redevance au seigneur.
Le château
Long corps de logis rectangulaire à trois étages, flanqué de deux imposantes tours, le château par sa conception architecturale et sa situation parmi les eaux rappelle celui d’Azay-le-Rideau. La tradition veut d’ailleurs que les ouvriers d’Azay aient construit l’Islette. Il fut achevé vers 1530.
On y retrouve le même double corps de moulures entre deux étages, des fenêtres à meneaux de mêmes proportions ornées d’une volute au centre du linteau, le même couronnement par un chemin de ronde sur mâchicoulis. La ressemblance était encore plus frappante avant qu’au début du XIXe siècle les douves ne furent comblées, les gâbles des lucarnes rognés et les tours tronquées, donnant à l’édifice son aspect actuel.
La porte d’entrée principale, ancien pont-levis dont il subsiste les rainures, est surmontée d’un cartouche finement sculpté présentant le blason des Barjot de Roncée que soutiennent de charmants angelots Renaissance.
Au rez-de-chaussée de la tour Est, la chapelle à ogives, entièrement restaurée, laisse apparaître des peintures murales et une voûte avec semis d’étoiles.
Une fois passé la salle de garde, un large escalier en vis de pierre mène au premier, « l’étage noble ».
Le château, habité par ses actuels propriétaires, est donc aménagé en lieu de vie.
La Grande Salle
Au premier étage, la Grande Salle (14 m le long sur 8 m de large) offre une remarquable décoration picturale du début du XVIIe siècle. Elle recouvre l’ensemble du plafond, les plinthes où sont représentés bouquets de fleurs élégants et paysages bucoliques, et la cheminée monumentale.
Le sommet des murs est orné par une frise représentant les alliances des Maillé et des Carman, annoncée près de la cheminée par l’inscription suivante :
« Ici sont les alliances des sires de Carman depuis que François Léon, puîné du comte de Léon, épousa Béatrix, héritière de la maison de Carman, à la charge de prendre le nom et les armes de ladite maison, et eut en partage du dit seigneur de Léon, son frère, la seigneurie d’ici érigée en comté. »
L'histoire du château en quelques étapes...
L’Islette fût classé Monument Historique par arrêté du 15 novembre 1946.
Au milieu des années 60, le château fit l’objet, par Pierre et Madeleine Michaud, parents des actuels propriétaires, d’une importante campagne de restauration.
2010 : ouverture au public.